Fabrication du cuir
Pour obtenir le cuir qui servira à la fabrication de la chaussure, la peau va suivre tout un processus composé de multiples étapes. Grâce à de nombreuses techniques et de procédés, la transformation d’une peau brute en cuir est possible. En moyenne, la durée pour réaliser l’ensemble des processus est de quatre semaines.
La première étape pour la création du cuir est le salage ou le séchage
Le séchage se fait très rapidement après l’abattage étant donné que les peaux sont extrêmement fragiles. Il faut savoir que les peaux sont composées à 75% d’eau, de ce fait, elles se dégradent très rapidement. Afin de stopper le développement des microbes et bactéries qui causent cette dégradation, il faut les déshydrater. La méthode la plus utilisée est le salage (simple et économique). D’autres méthodes existent, comme le séchage ou la congélation. L’achat de ces peaux brutes représente entre 40 et 50 % du prix du cuir fini.
La seconde étape : la trempe
La trempe consiste à réhydrater la peau et à la dessaler. Les peaux trempent dans environ cinq fois leur poids d’eau à laquelle on ajoute un antiseptique. Ce bain sert aussi à éviter la putréfaction et également à éviter la dégradation de la fleur et des fibres de la peau dans la cuve.
La troisième étape : l’écharnage
Les peaux passent ensuite à l’écharnage. Une machine (écharneuse) élimine l’ensemble des tissus sous-cutanés. A partir de ce moment, il ne reste plus que le derme qui sera transformé en cuir.
La quatrième étape : le déchaulage
Le déchaulage consiste à ramener le Ph des peaux à 7 car elle est encore trop basique. On trempe les peaux dans des cuves remplies d’eau et de sels ou d’acides. Les cuves sont mises en mouvement pour accélérer le processus.
La cinquième étape : le tannage et le corroyage
Le tannage est l’action de transformer en cuir une peau débarrassée des poils et autres résidus. Le tannage consiste à déshydrater une peau putrescible et à y fixer des agents chimiques pour la rendre imputrescible et résistante. Au sortir du tannage, il est désormais possible de parler de cuir et non plus de peaux.
Concernant le corroyage, il s'agit de plusieurs opérations qui permettent d'obtenir une matière plus proche du résultat souhaité par les fabricants.
Au cours de l’essorage, le cuir passe entre des cylindres. Sous l’effet de la pression, il perd une grande partie de sa teneur en eau. Les peaux peuvent ensuite être revendues. On obtient deux feuilles. L’une est la fleur (côté externe) et l’autre la croûte, ce qui double la surface de produit à vendre, en fonction des utilisations.
Le cuir peut alors être teinté et nourri. La nourriture est souvent réalisée à l’aide d’une huile de poisson. Elle va apporter toute sa souplesse et augmenter la durée de vie du cuir.
La dernière étape : la finition
Le finissage est la dernière grande étape que va subir le cuir avant de pouvoir être travaillé pour fabriquer des chaussures. S’il est souple, il est surtout encore trop fragile.
Les peaux sont à nouveau triées. Les plus belles ne subiront aucun ponçage et les autres, un ponçage d’autant plus important que sont les défauts. On passe alors de cuir pleine fleur, à fleur-corrigée, à croûte de cuir, jusqu’au nubuck, extrait des peaux les plus abîmées.
Il ne reste plus qu’à donner l’aspect, la texture souhaitée pour que le cuir soit prêt à être travaillé par les artisans.
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